UN CENTRE DE PRÉVENTION SANTÉ À FONTAINEBLEAU

« Le CPSF est un Centre de Santé permettant un parcours de soin de « Prévention Santé », mené par une équipe médicale et paramédicale.
Il intègre un Centre de Formation pour les professionnels de santé, ainsi qu’un Centre Santé-Arts, 
afin d’en faire un lieu vivant et durable »

 

J’ai ouvert mon cabinet de Médecine Générale en 2016 à Fontainebleau, la ville de mon enfance.

Je me suis formée en Prévention Santé et dans le Bien-Vieillir, orientant ma prise en charge vers le mieux-être (Protecteur Santé) et l’estime de soi. Aussi, je décide aujourd’hui de fonder le CPSF, pour travailler en équipe, et apporter aux patients ce qu’ils me demandent lors de mes consultations : une prise en charge complète.

Un travail d’équipe donc, permettant à chaque patient de pouvoir bénéficier d’un parcours de soin personnalisé en fonction de sa problématique de santé.

La littératie, en santé, est l’aptitude à lire, comprendre et utiliser des infor- mations médicales.
Selon Santé France : « En Europe, 47 % de la population a un niveau de littératie en santé insuffisant. Ces faibles compétences ont un lien avec une moindre adoption de comportements favorables à la santé, une moindre participation à des programmes de dépistage. »

Il s’agirait presque d’un combat pour le futur, car il faut promouvoir cette Prévention Santé qui prend du temps et de l’argent, pour les professionnels de santé et bien sûr pour les patients.

Le Monde Diplomatique, dans un article datant de 1975, expliquait déjà très bien pourquoi la Prévention Santé n’est pas assez mise en avant :
« D’une façon générale, le corps médical, sans lequel la prévention ne pourra se faire, a été peu sensibilisé à celle-ci, d’une part parce qu’elle allait bien au delà de ce qui concerne uniquement la médecine, d’autre part en raison de la valorisation de l’acte thérapeutique de la médecine curative par rapport à l’acte préventif.

La prévention implique une transformation des attitudes culturelles et une action importante de la part des pouvoirs publics. […] Lutter sur le plan de la prévention, cela ne veut pas dire multiplier anarchiquement les bilans de santé, ajouter simplement le mot « prévention » aux fonctions hospitalières, saupoudrer de quelques crédits les centres de santé, mais déterminer les actions prioritaires, mettre en place les moyens nécessaires, associer le corps médical à une véritable politique efficace et généralisée de prévention, agir non seulement au niveau du système sanitaire, mais à celui du système économique et social, car c’est bien des orientations même de la société qu’il s’agit.» 1.

N’ayant eu aucun « crédits », le CPSF est une action de prévention qui se veut indépendante, que j’ai créé en utilisant l’élan des thérapeutes qui vont travailler en équipe, dans le but d’améliorer chacun à leur échelle la santé des patients.

Et c’est dans cet élan intellectuel et engagé à promouvoir cette façon de voir la médecine que j’ai créé le Centre de Formation en Prévention Santé, pour travailler en Réseaux avec d’autres professionnels qui pourront eux aussi nous enrichir.

En espérant qu’un jour les parcours de soins et les prescriptions non médicamenteuses puissent être prise en charge par la Sécurité Sociale et donc être accessible aux patients, même les plus démunis financièrement.

Dr Guedj



1. Structures hospitalières, pratique libérale et prévention, in Le Monde diplomatique, mars 1975